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7 manipulations médiatiques sur le "3e tour électoral"et les législatives.
politicoboy.substack.com

7 manipulations médiatiques sur le "3e tour électoral"et les législatives.

L'élection présidentielle étant passée, les grands médias se lâchent. Rien ne doit troubler le règne d'Emmanuel Premier.

Christophe @PoliticoboyTX
May 2
4
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7 manipulations médiatiques sur le "3e tour électoral"et les législatives.
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Malgré ses nombreux défauts, reconnaissons deux qualités à Jean-Luc Mélenchon : il sait faire de la politique, et il apprend de ses erreurs.

En 2017, son discours de soirée électorale désastreux avait précipité une contre-performance aux législatives, Jean-Luc Mélenchon passant de 19,6% des voix et 7 millions d’électeurs à 17 députés sur 577 sièges.

Cette fois, la tortue insoumise à compris que rien ne sert de courir, il faut partir à point. Dès l’entre-deux tours, Jean-Luc Mélenchon appelle les Français à l’élire premier ministre d’un gouvernement de cohabitation. À 20h15, le soir du second tour, il prend la parole pour livrer un discours bref et percutant.

“Madame Le Pen est battue, la France a refusé clairement de lui confier son avenir, et c’est une très bonne nouvelle pour l’unité de notre peuple. À présent, monsieur Macron est le plus mal élu des présidents de la Ve république (…) Ma pensée se tourne vers les futures victimes de cette situation. Les personnes qui vivent du RSA et devront travailler gratuitement pendant 20h. Les personnes usées qui partiront à la retraite 3 ans plus tard. Les personnes prises à la gorge financièrement qui ne verront pas les prix être bloqués. Les personnes qui savent à quel point l’inaction écologique de Macron est un crime. (…) À tous et à toutes je dis, ne vous résignez pas, au contraire, entrez dans l’action. La démocratie peut nous donner de nouveau le moyen de changer de cap. Le 3e tour commence ce soir. Le 12 et 19 juin ont lieu les élections législatives. Vous pouvez battre monsieur Macron et choisir un autre chemin. Le 12 et 19 juin, un autre monde est encore possible si vous élisez une majorité de député de la nouvelle Union Populaire qui doit s’élargir.”

La soirée électorale va s’orienter autour de cette question : quelle est la légitimité d’Emmanuel Macron, aura-t-il une majorité à l’Assemblée nationale pour gouverner en juin ?

Le lendemain, les tracts et affiches de campagne de l’Union Populaire sortaient déjà de l’imprimerie. Elles ont provoqué un mouvement de panique dans les grandes rédactions et le patronat.

L'affiche de La France insoumise pour les élections législatives des 12 et 19 juin 2022.

L’Insoumis veut imposer un troisième tour électoral. Il propose de réaliser une grande alliance des partis de gauche pour faire élire une majorité de députés d’une Union Populaire élargie, afin d’imposer une cohabitation à Emmanuel Macron. C’est le b.a.-ba de la politique, mais il faut croire que les commentateurs se sont habitués à l’évidence d’un second quinquennat d’Emmanuel Macron, au point de ne plus supporter qu’on parle de législatives.

Les sondages donnent raison à Mélenchon : une large majorité des Français ne souhaitent pas que le président Macron dispose d’une majorité à l’Assemblée nationale, et l’alternative arrivant largement en tête est celle d’une majorité issue d’une alliance des partis de gauche.

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🇨🇵🗳️ Les législatives deviennent peut-être très intéressantes.
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April 28th 2022

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D’un seul coup, la possibilité d’un gouvernement élu sur un programme proche de celui de Mélenchon, devient possible. Et ça, pour les éditorialistes de plateaux, c’est inadmissible.

Imaginez-vous à leur place ! Après avoir méticuleusement dédiabolisé Marine Le Pen pendant cinq ans, gonflé la candidature d’Eric Zemmour, décrété que la gauche n’arriverait pas au second tour sans réaliser une Union autour d’un candidat unique (mais pas Mélenchon), puis finalement re-diabolisé Marine Le Pen pendant 15 jours, ils avaient réussi à faciliter la réélection d’un président au programme incroyablement impopulaire (sa réforme phare, la retraite à 65 ans, ne séduit que les Français de plus de… 65 ans !)

Que l’exécrable Mélenchon propose de gâcher la fête, voilà qui leur est intolérable. Il suffit d’écouter les interventions de Nathalie Saint-Cricq et Pascal Perrineau sur Cdansl’air, une émission à priori plus sérieuse que les Grandes Gueules de BFMTV, les plateaux de CNEWS et les hapenings d’Hanounah, pour ressentir la haine qui anime ces gens-là.

D’où une multiplicité de mensonges, manipulations et contorsions médiatiques plus ou moins comiques, dont voici un florilège non exhaustif, suivit d’un “fact-checking” à l’ancienne.

1. La notion de 3e tour aux législatives serait anti-démocratique, une injure à la constitution

“Le Parlement vote la loi. Il contrôle l'action du Gouvernement. Il évalue les politiques publiques” (article 24 de la Constitution).

Autrement dit, l’issue des législatives détermine la politique du pays. Il est bien normal de parler de “3e tour” et d’appeler les Français à se prononcer sur le type de politique qu’ils souhaitent voir appliquée. Il ne s’agit pas de faire élire des représentants locaux sur la base de leur fréquentation de la place du marché ou de leur assiduité à la buvette du stade de foot local. On parle de l’action du gouvernement pour les cinq prochaines années.

2. “Jean-Luc Mélenchon veut nationaliser les législatives” !

Ne riez pas, c’était la Une du Figaro, journal du milliardaire Serge Dassault, le 25 avril.

Si les députés sont élus localement, ils sont surtout élus sur un programme de politique nationale pour produire les lois de la République. Pas pour décider de quelle couleur sera repeinte la salle des fêtes de la mairie ni fixer les horaires des TER.

Nationaliser une élection nationale, quel culot !

3. Les Français ne peuvent pas élire le premier ministre, c’est contraire à la constitution

Sur BFMTV, Jean-Luc Mélenchon a eut cette formulation malheureuse :

“Je demande au français de m’élire Premier ministre en envoyant une majorité de députés de l’Union Populaire à l’Assemblée Nationale”.

Il aurait été plus inspiré de dire :

“Je propose aux français de m’élire Premier ministre en envoyant une majorité de députés de l’Union Populaire à l’Assemblée nationale”

Le reste est parfaitement sensé, en plus d’être politiquement habile, n’en déplaise aux journalistes malhonnêtes qui hurlent au coup d’État en citant l’article 8 de la constitution, selon lequel “Le Président de la République nomme le Premier ministre.”

C’est exact, mais c’est oublier un peu vite le plus important :

“Lorsque l'Assemblée nationale adopte une motion de censure ou lorsqu'elle désapprouve le programme ou une déclaration de politique générale du Gouvernement, le Premier ministre doit remettre au Président de la République la démission du Gouvernement” (article 50 de la Constitution).

Autrement dit, dans les faits, la formation politique majoritaire à l’Assemblée nationale décide qui sera le Premier ministre. Dans l’hypothèse où l’Union Populaire obtiendrait une majorité de députés, Emmanuel Macron pourra nommer un autre cadre de la France Insoumise à Matignon, mais il serait vain de tenter de faire accepter une personnalité issue d’un autre bord politique. Ce dernier serait immédiatement contraint à la démission par une motion de censure.

Certes, Jean-Luc Mélenchon aurait pu choisir une tournure plus précise. Par exemple : “Je propose aux Français d’élire une majorité de députés issus de la gauche élargie pour qu’Emmanuel Macron soit contraint de me nommer Premier ministre, à moins qu’il ignore la logique politique la plus élémentaire et cherche à imposer François Ruffin à ma place, ce qui, en admettant que Ruffin accepte, me conviendrait également”.

Mais la politique est aussi l’art de faire passer des messages et de proposer des directions claires, qui tiennent en une phrase courte, imprimable sur une affiche ou un tract.

Et qui permettent de faire des gros titres de journaux, susceptibles de mobiliser les électeurs.

Journaux: Nouveaux | Bookys

Au moins les enjeux sont clairs. Ceux qui ne veulent pas de cette option peuvent voter en toute connaissance de cause pour LREM ou le Rassemblement National, l’autre alternative à la politique d’Emmanuel Macron susceptible d’arriver au pouvoir dans les 6 prochaines semaines.

4. “La France Insoumise ne veut pas d’union, elle veut tout écraser, devenir hégémonique à gauche” (tous aux abris !)

Notons d’abord une chose importante : l’écrasante majorité des voix recueillies par Jean-Luc Mélenchon ne provient pas d’un vote utile, mais d’un vote de conviction.

Toutes les données le démontrent. Une liste non exhaustive est disponible ici. Et une argumentation étayée en vidéo là.

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3/ pour l’IFOP 80% des électeurs de Melenchon adhérent au programme, ce qui le place en tête des gros candidats.
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April 13th 2022

59 Retweets205 Likes

Mais les éditorialistes de plateaux et journalistes de la presse bourgeoise cherchent à faire croire le contraire, car c’est le seul argument susceptible d’expliquer pourquoi les autres partis de gauche devraient refuser une alliance avec l’Union populaire.

En fait, le choix est clair : soit la gauche s’unit autour de son pôle principal (qui a obtenu 5 fois plus de votes que EELV, 10 fois plus que le PCF et 15 fois plus que le PS) malgré certaines divergences programmatiques, comme cela se fait dans n’importe quelle coalition politique, soit les autres composantes de la gauche font campagne contre l’Union Populaire (donc, par voie de conséquence, pour Macron).

Et dans ce second cas de figure, l’absence d’accord signifiera que chaque parti présentera un candidat dans chaque circonscription (au lieu de présenter des candidats uniques face à LREM et au RN). On obtiendra peu ou prou le même résultat qu’aux présidentielles : l’Union Populaire loin devant, mais pas assez pour faire la différence, et les autres partis de gauche réduits au néant - ou presque.

Si la France Insoumise voulait l’hégémonie à gauche, elle ne proposerait pas un accord d’union avec les autres partis. Elle présenterait un candidat face à eux, partout. Ce qui priverait logiquement les autres partis de groupes parlementaires à l’Assemblée, et rendrait la France Insoumise “hégémonique” à gauche. Mais au prix d’un nombre nettement inférieur de députés insoumis.

Il est de la responsabilité de tous les partis d’éviter ce scénario.

5. L’Union de la gauche est impossible

Prenez n’importe quelle interview d’un élu de la France Insoumise effectuée entre mars 2021 et janvier 2022. Systématiquement, une question sera posée à l’invité : pourquoi ne faites-vous pas l’Union de la gauche ? Vous allez perdre la présidentielle ! C’est un problème d’ego (de Mélenchon) ?

Plus ou moins calmement, l’invité explique qu’il y a des différences de fond, de programme. Sur l’Europe et l’International, en particulier (des prérogatives qui dépendent du président de la République). Et qu’il faut d’abord trouver un accord sur le programme avant de s’unir.

À partir de mars 2022, lorsqu’il est devenu clair que 1) Jean-Luc Mélenchon était le seul candidat susceptible d’atteindre le second tour à gauche et 2) Sans ralliement derrière lui, Marine Le Pen serait au second tour - les coups de pression journalistique pour faire l’Union de la gauche se sont fait plus discrets. Même le PCF, qui partage à quelques détails près le même programme que LFI (sur l’Europe, en particulier) a pu continuer de présenter la candidature de Roussel sans être constamment accusé d’envoyer Marine Le Pen au second tour.

Et maintenant qu’une union de la gauche serait susceptible de prendre le pouvoir, le discours sur l’impossibilité d’une alliance (du fait des divergences irréconciliables) est de nouveau ressorti.

“Ensemble d’accord, mais il n’y a pas de divergences de fond ? Soudain le parti socialiste va devoir renoncer à son tropisme pro-européen ? Olivier Faure va venir défendre la désobéissance aux traités ? (…) Fabien Roussel va nous expliquer que le Nucléaire, la pierre angulaire de son programme, ce n’est plus un sujet ? …”

Léa Salamé, dans la Matinale de France Inter, face à François Ruffin le 28 avril 2022

C’est à croire qu’on ne peut faire l’Union de la gauche qu’à une condition dans ce pays : derrière le Parti Socialiste (ou Yannick Jadot).

En réalité, on constate que :

  • L’aile gauche d’EELV et sa direction (Julien Bayou) souhaitent une union, qui vient d’être actée.

  • La direction du PS souhaite une union, se prononce en faveur de la hausse du SMIC et reconnait qu’il sera nécessaire (et pas problématique) de désobéir à certains traités européens pour appliquer un programme de gauche et amorcer la transition écologique

  • Arnaud Montebourg et Génération.s (parti de Benoit Hamon) veulent rejoindre l’Union populaire élargie

  • Les discussions portent justement sur le programme (en plus des répartitions des circonscriptions)

  • Les répartitions de circonscriptions visent à garantir à chaque composante de la gauche un groupe parlementaire, donc l’exact opposé d’une situation hégémonique

Les rares personnes qui s’opposent à l’Union sont les cadres Macron-compatibles du PS et de EELV : Yannick Jadot, François Hollande, Manuel Valls, Carole Delga, Anne Hidalgo…

6. Emmanuel Macron a été très bien élu et est totalement légitime pour appliquer son programme (les Insoumis sont des putschistes en herbe)

Comme quoi, la politique est pleine d’effets comiques. À peine 24 heures après avoir exhorté les électeurs de gauche à faire barrage à l’extrême droite en votant Macron, les principaux médias du pays expliquent tranquillement que ce dernier a été élu pour appliquer son programme. Sur BFMTV, Apolline de Malherbe parlait d’un record de voix (18 millions, trois de moins qu’en 2017) et d’un raz-de-marée (58,5% !). Un plébiscite pour la retraite à 65 ans !

On a beau opposer à ce genre d’acrobates que :

  1. 71% des français ne veulent pas de cette réforme (selon les sondages)

  2. Macron a obtenu le plus faible % de voix rapporté aux électeurs inscrits sur les listes électorales depuis 1969 et l’élection de Pompidou (38,5% - on est loin du plébiscite)

  3. L’abstention de 28,2 % et les plus de 2 millions de bulletins blancs donnent une plus faible légitimité à Macron qu’en 2017

  4. Macron obtient près de 3 millions de voix de moins qu’en 2017, soit un peu près l’équivalent de la baisse de la participation

  5. Il a été élu contre Marine Le Pen, les autres candidats ayant appelé à faire barrage en votant pour lui (ou en ne votant pas Le Pen) tout en précisant que ce n’était pas un soutien à sa politique.

Ils arrivent à prétendre qu’Emmanuel Macron a été élu sur son programme malgré tout.

7. “Mélenchon c’est l’extrême gauche” (rires chez les militants d’extrême gauche)

L’extrême droite, à moins d’être éditorialiste d’une grande chaîne de télévision, on sait ce que c’est. C’est le Rassemblement National, ses milices factieuses et violentes, ses liens présumés avec le terrorisme d’ultra-droite, son programme remettant en cause la déclaration des droits de l’Homme (tous égaux en droits) etc.

Mais l’extrême gauche, ça serait Mélenchon. Un homme qui n’ose pas mettre la nationalisation des banques, l’expropriation des milliardaires ou le salaire à vie dans son programme. Si Mélenchon est d’extrême gauche, où classer le programme communiste décrit par des intellectuels comme Frédéric Lordon et Bernard Friot ? Où classer la mouvance autonome du Comité invisible ? Le black-bloc qui scande “ni dieu, ni maître, ni Mélenchon” et prend la tête des manifestations pour affronter la Police ?

Et quid des syndicats et partis “révolutionnaires” CGT et Sud, le NPA, Lutte Ouvrière, Révolution Permanente et le POI ? C’est classé où, si l’extrême gauche, c’est Mélenchon ? À l’extrême de l’extrême de l’extrême gauche ?

Pourtant, on a eu droit à cet argument sorti tout chaud d’un dessin de Plantu, répété sur à peu près tous les plateaux, selon lequel : “Le PS qui fait alliance avec LFI, c’est comme si LR venait demander des circonscriptions au RN”.

Soyons sérieux.

En guise de conclusion

Ceux qui suivent la politique de loin ou s’étaient habitués à une relative passivité des grands médias face à la candidature de Mélenchon aux présidentielles doivent réaliser que plusieurs choses ont changé en quinze jours.

D’abord, on est passé de sondages donnant Mélenchon à 6 points du second tour à un résultat extrêmement serré, 400 000 petites voix séparant le candidat de gauche de Marine Le Pen. Puis Mélenchon, qui a eu l’amabilité d’encourager ses électeurs à faire élire Macron, a eu l’audace d’appeler à un troisième tour électoral. Or, cette fois-ci, on sent que la gauche a une chance. Peut-être qu’elle n’arrivera pas à remporter la majorité, mais une opposition conséquente à l’Assemblée nationale serait une véritable épine dans le pied de Macron, et un tremplin pour un candidat de gauche écologiste en 2027.

À deux semaines du premier tour de la présidentielle, les sondages semblaient indiquer que Macron serait élu dans un fauteuil, avec une super majorité à l’Assemblée, et une opposition en carton incarnée par le RN. Les partis de gauche, divisés comme jamais, seraient bien contents d’avoir assez de députés (15) pour constituer un groupe parlementaire à l’Assemblée, chacun de leur côté.

Soit le scénario rêvé pour les classes dominantes qui veulent imposer la retraite à 65 ans, le statu quo écologique, la privatisation de la santé, la baisse des salaires et la réduction des impôts sur les grandes entreprises.

On l’a vu pendant le débat du second tour, sur le pouvoir d’achat, le choix se limitait à inciter (mais pas obliger) les entreprises à donner des primes aux salariés, ou des augmentations de salaires nets (pas brut, sinon ça financerait aussi la sécu…). Aucun candidat proposait la hausse du salaire brut ou autres mesures susceptibles de rogner les profit des actionnaires…

À l’inverse, une gauche écologique et sociale de rupture au centre du jeu, c’est un cauchemar pour ces élites. D’où l’agressivité hallucinante et les propos manipulatoires de certains plateaux TV, matinales radios et journaux. Ils ne le font pas forcément exprès, c’est plus fort qu’eux. C’est la panique, le branle-bas de combat.

Un signe encourageant, qui vient s’ajouter à l’inquiétude bien réelle qui agite les états-majors de la Macronie, du RN et de tout ce que le pays compte de défenseurs du bloc de droite.


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